Publié dans Editorial

On y est !

Publié le dimanche, 11 août 2024


La semaine qui vient de s’écouler a vu la prise de deux décisions sinon de décrets qui valent le pesant d’or sur le mécanisme du combat de fond que le pays mène pour asseoir la bonne gouvernance et sur la balance de l’échiquier politique national.
Suite à un communiqué de la Présidence publié le mercredi 7 août 2024, Razakamanantsoa Gaby Nestor est nommé par décret présidentiel au poste de directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Et cela, en remplacement de Laza Eric Donat Andrianirina, l’ancien directeur général, qui arrive en fin de mandat. En effet, le DG du BIANCO, sur proposition du comité ad hoc émanant du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), est nommé pour un mandat de cinq ans non renouvelable. Razakamanantsoa Gaby Nestor, le nouveau DG, magistrat de premier grade de son état, est quelqu’un de la maison. Il s’agit d’une promotion interne. Après avoir exercé pendant 7 ans le poste de  directeur territorial d’Antsiranana et de Toamasina et de 3 ans d’exercice à la fonction de directeur des investigations, Razakamanantsoa n’est donc pas nouveau à la lutte contre la corruption. Il est le second magistrat à exercer ce poste hautement stratégique.
La lutte contre la corruption à Madagasikara connait des hauts et des bas, mi-figue mi-raisin. Tellement ancrée dans nos pratiques quotidiennes, il semble difficile de la combattre. Cela ne veut nullement dire que tous les efforts notamment des entités comme le BIANCO, le SAMFIN, le PAC et bien d’autres pour traquer les criminels en col blanc ont été tous voués à l’échec. Loin de là ! Mais clamer aussi qu’on a réussi, c’est du mensonge avéré ! Beaucoup reste à faire. Le plus dur qui attend le pays c’est de toujours continuer. Il ne faudra jamais baisser la main ni abandonner ! Il appartient au nouveau DG, Razakamanantsoa Gaby Nestor, de relever le défi encore plus haut comme son prédécesseur l’a bien voulu faire.
Le Gouvernement  entérine la proposition soumise par la CENI relative à la date du prochain scrutin. En effet, les communales auront lieu le 11 décembre 2024. Finalement, après avoir attendu un certain temps, le pays est donc fixé sur ce rendez-vous pour les Collectivités territoriales décentralisées. Les électeurs vont choisir les responsables élus au niveau des Communes à savoir les conseillers municipaux, la structure délibérante, et les maires, l’organe exécutif. Certainement, il s’agit d’un scrutin d’importance capitale et pour le pays et pour les formations politiques. Les vrais pouvoirs, près du peuple, se trouvent entre les mains des élus communaux et municipaux. Et détenir la majorité des édiles au niveau national constitue un enjeu de taille et pour le pouvoir en place et pour le camp de l’Opposition. En France, les élections générales s’érigent toujours en un test de grandeur nature de popularité. Perdre un tant soit peu des communales et municipales, les conseillers généraux, signifie un recul auprès de l’opinion de base et sonne comme de mauvais augure pour les prochains scrutins. Evidemment, à Madagasikara, le régime ne minimise point ces élections à venir du 11 décembre en particulier pour les grands centres urbains dont en premier lieu à Antananarivo. Ne pas gagner les élections communales et municipales dans la Capitale est un mauvais signe, un message préoccupant.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Pas de panique !
    Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

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